Un des chars de la VaiVai : la Mort (les hommes) tue la Planète

O 4° Reino, O Reino do Absurdo

Zé Carlinhos, Naio Denay, Vagner Almeida, Dalino Alves

Refrão :

É festa, é carnaval !

Se liga nessa, que o alerta é geral !

Com muito orgulho, a “saracura”,

Mostra pro mundo que o planeta tem cura,

Eu sou “bixiga”, quero ver quem me segura

Em busca do saber eu naveguei,

Vi obras divinais,

Bendito seja Deus nosso Senhor, o criador

Dos reinos naturais.

Beleza, a força e a riqueza deste chão!

A água pra vegetação (pra vida) é fundamental,

O vegetal, pro animal, é alimento, é proteção

E o homen em sua evolução

Criou o reino da contradição

Bis:

Ouro negro quero ver jorrar!

Esse bem que faz o mal traz guerra!

Essa energia que faz a terra girar,

É o marco de uma nova era.

Valeu! A plasticidade foi bemvinda

Hoje tão presente em nossas vidas,

Dá mais simplicidade ao nosso dia a dia

Mas não valeu, chega de lixo e poluição

Sua dificil decomposição

A Mãe-Natureza não pode esperar !

O meu “Vai-Vai”, nessa Avenida abre o coração

E pede ao povo concientização

É preciso preservar,

O “negócio” é reciclar!

Hier soir, le carnaval a commencé. La première moitié des écoles a déjà défilé pendant la nuit. Ce soir, à minuit, la deuxième partie, avec nous évidemment !!! Comme prévu nous nous rendons Rua 7 de abril à partir de 15h où notre aile Firmeza Total organise un churrasco au dernier étage de l’immeuble. Espace fermé où un petit orchestre répétant les sambas des années précédentes nous aide à savourer dans un esprit de fête et d’excitation les boissons et brochettes à volonté. Vers 19h, tout le monde commence à revêtir les costumes… en fond sonore tourne à répétition le samba de cette année « O 4° Reino –  O Reino do Absurdo », dont les paroles militent pour la préservation de l’environnement et le recyclage. Les paroles sont belles, et on les chante déjà à tue-tête histoire d’être bien chaud pendant le défilé. Comme notre aile est l’une des seules à organiser une fête avant la grande fête, nous ne retrouverons le reste de l’école qu’une fois arrivés au Sambódromo. Le voyage en autocar jusqu’au site est des plus épiques, et nous arrivons enfin à la concentration, c'est-à-dire le point de départ du défilé avant de pénétrer dans la grande avenue blanche illuminée. Au bout de l’avenue, la dispersion. Concentration-défilé-dispertion. C’est simple. Chaque école doit défiler sur l’avenue en 65 minutes maximum. Un jury de spécialistes note toute une série de critères, douze me semble-t-il. Le défilé doit être parfait. Le public doit participer à la fête.

A la concentration, on rencontre des personnes des autres écoles, donc une multitude d’autres déguisements colorés ! L’école précédente, la Pérola Negra, vient de terminer son défilé. Une équipe nettoie entièrement la piste, et la Vai-Vai peut enfin entrer. Cela nous est signalé par cinq bonnes minutes de feux d’artifice à hauteur du grand portail d’entrée. Les premières ailes entrent, les chars également, puis c’est à notre tour. C’est difficile d’expliquer l’émotion ressentie à ce moment. On est sous les projecteurs, les tribunes sont remplies et extrêmement enthousiastes car la Vai-Vai est l’une des écoles les plus populaires de la ville,  et NOTRE samba résonne déjà à travers tous les haut-parleurs disposés le long de l’avenida. Puis la batterie commence à jouer, et à partir de cet instant notre cœur commence à battre en rythme, c’est impressionnant. Au total, ce seront 31 minutes d’extase pour notre aile, essayant d’entraîner le public dans notre joie et notre allégresse.

Premier essai du costume de notre Aile : Ala Firmeza Total !

De tant parler qu’on allait défiler pour la Vai-Vai depuis le mois de décembre, ça a failli ne pas arriver! Les vacances nous ont empêchées de rester en contact avec Renato et Martinha, deux amis de la Vai-Vai, qui devaient réserver pour nous les costumes dans l’aile Firmeza Total. En rentrant, nos diverses occupations font que nous laissons passer encore une semaine avant de s’informer sur les places restantes à la Vai-Vai : il en reste, mais pas dans l’aile où sont tous les copains. En désespoir de cause, Désirée appelle Renato pour lui demander si éventuellement il ne resterait pas deux costumes pour nous, mais c’est un échec. On commence alors à regarder d’autres écoles de samba, voir les costumes et s’informer… Le vendredi midi, trois jours plus tard, Renato appelle Désirée et nous informe que par chance, il y a eu deux désistements ! Opa !!! Ça va être la fête !

Au retour des vacances, Désirée prépare sa rentrée et je retrouve mes amis de la República, où plutôt la nouvelle República puisqu’ils ont déménagé de Higienópolis pour l’Avenida Pacaembu. Désormais, c’est formule deux en un, l’entreprise Inova au rez-de-chaussée et la maison au premier et deuxième étage. La grande maison a besoin d’une bonne réforme, mais l’argent manque et leur volonté s’est amoindrie. J’arrive donc pour les voir pour les bouger un peu, commente avec Claudio et Rodrigo la façade, la rue, l’intérieur, et la future terrasse… beaucoup de mots et peu d’action ! Je prends tout de même quelques photos de la façade pour pouvoir faire une simulation de couleur de peinture ! Quelques jours plus tard, bonne nouvelle, les ouvriers passent le crépi restant de différents travaux sur la façade… même si les couleurs ne sont pas homogènes (on a du jaune sévillan à côté de rose et de blanc), ça donne tout de suite une autre allure à la maison, on sent que ça avance un petit peu ! Le vendredi suivant, Claudio m’appelle et me dit qu’ils vont peindre la façade ! Je déjeune chez moi puis arrive là-bas, mais ils ont déjà fini ! Surprenant ! ça ressemble enfin à une maison ! Je passe la nuit là-bas et nous nous levons à 8h pour s’occuper désormais du mur extérieur avec le reste de peinture de la veille. Une fois cela fait, nous allons près du CEAGESP pour acheter des fleurs et des plantes histoire de décorer un peu la rue et les jardinières des fenêtres. L’effet est retentissant ! Il faut encore restaurer la porte du premier étage, installer le portail coulissant et afficher le logo Inova pour que de l’extérieur, la maison ressemble enfin à une entreprise. A l’intérieur en revanche, il y a encore des travaux à faire, notamment l’optimisation des espaces du rez-de-chaussée pour Inova et la pose des tapis d’asphalte sur la terrasse pour imperméabiliser le toit. Ensuite seulement viendra l’installation de la terrasse et des loisirs, et la restauration du plafond des chambres, abîmé par les fortes pluies et les infiltrations.