Le marimbus avec les montagnes de la chapada au loin

Notre dernière journée dans la Chapada Diamantina est volontairement un peu plus calme… Nous allons faire une excursion en barque dans le mini-Pantanal de la région, le Marimbus. Après une heure de Toyota Defender sur un chemin bien défoncé, nous arrivons dans un petit village où notre guide, à l’aspect jeune mais peut-être pas tant que ça, qui se nomme Rosenberg comme moi je m’appelle Louis, nous explique la consanguinité est relativement importante dans ce village assez isolé ! Nous marchons un peu pour arriver jusqu’à la barque et nous voici partis pour une excursion inconfortable mais extrêmement plaisante pour notre ouïe et notre vue ! Calme absolu, bruit de l’eau de long de la barque et de la rame qui goutte, paysage de grand marais encadré par les paysages montagneux et boisés de la Chapada. Deux heures plus tard, nous débarquons sur un banc de sable et continuons à pied pendant une heure jusqu’à une fazenda où nous mangerons plus tard. En attendant de continuer notre chemin jusqu’à la rivière Roncador, nous nous attachons à essayer de faire tomber des mangues d’un manguier  gigantesque… des mangues très savoureuses !

Nous reprenons notre marche durant trente minutes et arrivons à la cachoeira do Roncador où bains d’eau et de soleil seront de mise. Une heure plus tard, retour et déjeuner à la fazenda, puis nous reprenons le chemin inverse.

Notre séjour à la Chapada Diamantina s’arrêtera là, mais ce n’est probablement qu’un au revoir car il nous faut encore connaître la Cachoeira do Sossego et faire le grand circuit de cinq jours du Pati.

Nous prenons le bus de 23 heures en direction de Salvador. Nous descendrons en route, à Feira de Santana, vers 4h30 du matin, car nous devons bifurquer vers Valença, d’où pourrons nous rendre facilement (en quatre heures tout de même, par bus et bateau) à l’île de Boipeba.

Entrée monumentale de la grotte de Lapa Doce. Faisait déjà sombre.

Suite des photos avec Lapa Doce, Pratinha et Mucujezinho. Toujours dans la Chapada Diamantina, bien sûr.

Depuis le Morro do Pai Inacio

Désirée et moi sommes désormais seuls. Nous faisons l’excursion classique et non moins jolie du «Roteiro 1 » (tous les hôtels et agences de tourisme de Lençois s’entendent sur la dénomination des excursions).

Nous commençons par le Morro do Pai Inacio, un grand plateau rocheux surgit de nulle part (il a tout de même des voisins). Je vous raconterai bien l’histoire, mais on nous a fait mariner depuis notre arrivée à Lençois pour entendre l’histoire du Pai Inacio, et pour cause, c’est bien plus divertissant de l’entendre au sommet ! En tout cas, une chose est sûre, de là-haut, la vue est splendide !

Enchaînement sur la grotte de Lapa Doce, ancienne rivière souterraine à sec. Bien qu’ayant connu les grandes cavernes de 80 mètres de Baume-les-Messieurs (Doubs ?), cette caverne, qui possède une entrée et une sortie, est impressionnante par sa largeur et sa hauteur : à certains endroits, 30 mètres de largeurs et 15 à 18 mètres de hauteurs. Une visite rendue mystérieuse grâce à l’usage de lampe à gaz (uniquement) et un moment magique d’extinction totale des feux pendant quelques minutes. C’est l’obscurité to-tale. Etrangement, notre sixième sens nous donne l’impression de voir encore nos bras et nos doigts lorsqu’on les agite en l’air.

Nous allons ensuite visiter puis déjeuner à la Fazenda da Pratinha, où l’on trouve sur le même site la Gruta Azul et la Gruta da Pratinha, reliées souterrainement par une rivière, où l’on peut également faire une petite excursion de vingt minutes avec palme-masque-tuba. Eau très fraîche, mais sensation amusante de fluctuer au milieu d’une grotte, dans l’obscurité !

Enfin, dernière petite randonnée de trente minutes le long de la rivière Mucujezinho accompagnée d’un agréable bain rafraîchissant dans la grande piscine, le Poço do Diabo !

Poço Encantado

Dernière journée pour nos amis Daniela et Cléber. Nous décidons de faire l’excursion aux Poço Azul et Poço Encantado (Puits Bleu et Puits Enchanté). Le voyage en minibus est très long, en tout six heures aller-retour, mais la vision de ces deux puits en vaut le détour.

La Chapada Diamantina, il y a des millions d’années de cela, était entièrement recouverte par la mer (c’est pourtant à 500 km à l’intérieur des terres). Aujourd’hui, on recense plus de 2000 grottes et cavernes souterraines, dont beaucoup d’entre elles sont parcourues par des rivières souterraines. Les deux sites que nous découvrons aujourd’hui en sont des exemples. On accède au Poço Encantado, découvert il y a moins de trente ans, par une descente souterraine d’un dénivelé d’environ trente mètres. Le puits en lui-même fait quinze mètres de profondeur et son eau est si limpide que l’on en voit le fond. Sa coloration bleutée est dû à la forte présence de calcaire. La baignade y est interdite depuis dix ans afin de ne pas polluer l’eau mais une équipe de plongeurs nettoie chaque année la surface du puits, car sinon le calcaire s’accumule et crée une croûte à la surface de l’eau. C’est d’ailleurs par hasard que le puits a été découvert : un jeune garçon s’étant aventuré dans la grotte pensait qu’il marchait sur le sol lorsque soudain la croûte de calcaire s’est brisée sous ses pieds.

Le Poço Azul n’est pas aussi sidérant et est moins bleu que l’Enchanté, mais là-bas, la baignade est autorisée et organisée (snorkeling). Il semblerait dans celui-ci, l’homme ne pollue pas et ne laisse pas de résidu de crème solaire à la surface de l’eau… En fait, le courant de la rivière souterraine est bien plus rapide et rend possible la baignade. Eh bien, c’est une belle impression de voir, dans la semi obscurité, des stalagmites submergées à dix mètres de profondeur !

Le combat était dur mais à la fin on a gagné !